Notre Histoire... Un Héritage Provençal

Louis Sicard et ses deux fils Théo et Georges. Dans l'Atelier.

Louis, Georges et Théo Sicard – Années 1930

Famille Sicard

Notre histoire est intimement liée à celle de Louis Sicard (1871 – 1946), descendant d’une famille de céramistes, et dont il fût, sans nul doute, le plus talentueux.

Utilisant les techniques de céramique inventées pas son père, Léon, il perfectionne dés l’adolescence son héritage artistique auprès de potiers d’Apt, Bollène, Fréjus et Menton. Etudiant à l’école des Beaux-Arts de Marseille, il y est nommé professeur en 1926.
À peine âgé de vingt ans, il reçoit, à Menton dans l’atelier où il se trouve en résidence, la visite de la reine Victoria curieuse de voir sa virtuosité au tour où il « fait danser l’argile entre ses mains »… aurait-elle dit.

Sa renommée va rapidement dépasser les frontières Provençales. Tout commença avec une commande un peu spéciale, celle des grands patrons des Tuileries de Marseille qui demandèrent à Louis Sicard de créer un cadeau d’entreprise symbolisant la Provence. Inspiré par les poètes du Félibrige (association fondée en 1854 pour sauvegarder et perpétuer la culture et la langue d’Oc), il crée  la première Cigale en faïence en 1895, ce qui lui valu le surnom de « Père des Cigales ».

Louis Sicard au Tour avec sa Cigale
Louis Sicard au Tour avec sa Cigale

Homme de lettres, il côtoie Jean Jaurès, correspond avec Frédéric Mistral et bavarde dans la langue d’Oc avec Gaston Doumergue alors président du conseil.

Il créa également un grand nombre de services de table inspirés par la Provence et son art de vivre, avec des décors de Santons, de paysages Provençaux, de branches d’olivier et le plus emblématique décor « Semis » en 1925, qui orne encore les grandes tablées familiales.

Louis Sicard s’éteint le 26 juin 1946. Les vieux du pays racontent que cette année-là, les cigales commencèrent à chanter, accompagnant ainsi leur ami à sa dernière demeure en un ultime hommage.
Théo (1911-1970) et Georges (1904-1989) ses deux fils prendront la succession jusqu’en 1972.

Ancienne Carte de Visite Recto - Un dessin représentant Louis Sicard et sa Cigale
Ancienne Carte de Visite Recto - Dessin d'une branche avec des insectes - Phrase en provençale écrite par Louis Sicard "À mes amis qui me font gagner ma vie"

Ancienne Carte de Visite – Dédicace de Louis Sicard : « À mes amis qui me font gagner ma vie »

Famille Amy

Raymond AMY (1943 - 2000)

Raymond Amy (1943 – 2000)

Après le décès de Théo Sicard, en 1970, Georges décide de transmettre la faïencerie à son Sylvette et Raymond Amy, santonniers depuis 1966. Une nouvelle dynamique est donnée et durant 30 ans, en véritables ambassadeurs du savoir-faire provençal, ils vont multiplier les expositions en France et à l’étranger (USA, Japon) et porter la renommée de Sicard au-delà des frontières méridionales. Au début des années 80 ils seront rejoints par leur fils Philippe et leur fille Florence.

Si pendant des décennies la Faïencerie Louis Sicard a été une histoire d’hommes elle est depuis 2000 une histoire de femmes.
Suite au décès de Raymond Amy, Florence AMY reprend seule avec son amie Marie-Claude Arisi les rennes de l’entreprise familiale. Elle ambitionne comme ses parents de perpétuer le savoir-faire et les créations de Louis Sicard, tout en développant, de nouvelles collections de cigales, d’art de la table et de décoration. Elle va également s’investir comme son père dans la vie associative des céramistes d’Aubagne pour que leur savoir-faire rayonne au-delà des frontières Provençales.

Marianne, la soeur de Florence a rejoint l’entreprise familiale et à l’instar des fils de Louis Sicard ce sont les filles de Raymond et Sylvette Amy qui perpétuent le savoir-faire de la Faïencerie Louis Sicard.

Philippe, Florence et Marianne AMY - Mis en Scène dans l'Atelier comme Louis et ses fils.

Philippe, Florence et Marianne Amy – 2024

L'Atelier

Aquarelle de Raymond Amy représentatnt l'Atelier de la Faïencerie Louis Sicard dans les années 70

Aquarelle de Raymond Amy de l’Atelier dans les années 70

Après avoir été accueilli par de nombreux céramistes et artisans Louis Sicard loue la fabrique du céramiste Charles Remuzat, dont il fait l’acquisition en 1926. Cet atelier familial, qu’on appela « l’Usine », se situe au 2 boulevard Émile Combes (anciennement rue du Rosier) à Aubagne. C’est à cette même adresse, dans une bastide datant du XVIII ème siècle que nous perpétuons toujours les créations de la Faïencerie Louis Sicard. La grande cheminée qui domine notre atelier est l’unique vestige des immenses fours à bois utilisés autrefois. Une des dernières sur la ville d’Aubagne, classée aux Bâtiments de France,  symbole et fierté de notre art faïencier.

Avec ses 130 ans d’existence, notre manufacture est aujourd’hui un véritable témoin du patrimoine et du savoir-faire céramiste de notre ville, à la fois fidèle à ses créations historiques et tournée vers l’avenir avec de nouvelles créations contemporaines.